Les smarts cities promettent des opportunités économiques extraordinaires d’ici 2025 !


La ville du futur s’appuiera et se développera autour d’infrastructures collaboratives et connectées : 5G, intelligence artificielle, big data mais aussi traçage numérique des cas contact et reconnaissance faciale… Ces technologies dites « smart » apporteront bien des solutions novatrices mais également génèreront un marché économiquement très prometteur selon l’analyse d’un cabinet américain. Il recense, d’ici 2025, 26 villes intelligentes dont 16 en Amérique du Nord et en Europe.
Les « smart cities » vaudront de l’or, d’après une étude de l’agence américaine Frost & Sullivan dévoilée le 29 octobre. Les smart cities, ces villes tournées vers une technologie au service de ses citoyens, pourront engendrer un marché évalué à plus de 2 billions de dollars. Des opportunités financières extraordinaires attendues d’ici 2025. Une course déjà lancée avec la pandémie de Covid-19.
2,46 billions de dollars : c’est la somme astronomique que pourrait rapporter le développement des « smart cities » en 2025, rapporte l’étude. D’après ces recherches, le contexte post-pandémie, qui reste encore incertain, pourrait pousser ces villes du futur à développer encore plus de technologies et créer ainsi de nouvelles opportunités économiques, notamment à travers des établissements de santé et des services de sécurité publique.
Les smart cities apporteront des solutions novatrices
« Maintenant plus que jamais, la stratégie qui met la technologie au premier plan, qui prône l’optimisme et qui l’accent sur tout ce qui est « smart », est essentielle. Alors que la Covid-19 a été en grande partie une crise sanitaire, elle a énormément perturbé les écosystèmes des villes et les infrastructures, a indiqué Archana Vidyasekar, directeur chez Frost & Sullivan. Les technologies « smart » offrent des solutions novatrices qui peuvent inverser les dégâts et apporter un peu de répit, sinon la normalité. Par exemple, le traçage numérique des contacts peut jouer un rôle essentiel en donnant le pouvoir aux citoyens de connaître les zones touchées par la Covid-19 et en favorisant des déplacements urbains plus sûrs ».
Où se situeront ces villes intelligentes ?
Les dépenses technologiques des villes intelligentes au cours des six prochaines années devraient augmenter à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 22,7 %. Des dépenses qui pourront atteindre 327 milliards de dollars en 2025, estime l’étude, contre 96 millions en 2019.
« Les smart cities s’intéresseront aux infrastructures connectées et basées sur des données, ce qui mènera à adopter encore plus des technologies telles que l’intelligence artificielle et la 5G. Elles donneront la priorité à plus de services numériques et à une infrastructure d’analyse de données plus importante, menant à une augmentation des dépenses dans le domaine de la technologie », a déclaré Malabika Mandal, analyste chez Frost & Sullivan.
Le marché de l’analyse des foules à croître de 20 à 25 % d’ici 2030
Plus de 26 « smart cities » seront développées d’ici 2025 dont la majorité d’entre elles, 16 exactement, situées en Amérique du Nord et en Europe, selon l’étude. Plus de 70 % de ces villes à la pointe de la technologie seront aux États-Unis, en Europe occidentale et en Chine d’ci 2030. L’étude indique également que l’utilisation de la 5G, les technologiques robotiques et autonomes continueront d’être déployées en Europe et aux États-Unis.
Presque la plupart de ces « smart cities » ont déjà investi dans des initiatives d’open-data pendant la pandémie. La Chine n’est pas en reste puisque le pays a renouvelé ses investissements dans l’exploitation de la 5G, de l’intelligence artificielle et les smart grid, ces réseaux électriques intelligents. Le marché de l’analyse des foules augmentera de 20 à 25 % d’ici 2030. En 2020, les revenus de ce marché s’élevaient déjà à 748,6 millions de dollars.
L’arche bionique de Taiwan : la nature à la verticale Dans le parc Gateway de Taichung, à Taiwan, cette tour est comme une forêt dans la ville. Des prairies et des jardins s’étalent en palier sur 390 m de hauteur dans un bâtiment autosuffisant, grâce aux énergies solaire et éolienne. On s’y promène pour apprécier la nature et pour trouver une vision panoramique sur la mégalopole. La tour sert aussi pour les relais de télécommunications. © Vincent Callebaut
L’arche bionique de Taiwan : une tour autosuffisante Outre des panneaux solaires, trois éoliennes à axes verticaux fournissent l’énergie électrique. Les vitres, par effet de serre, assurent un apport thermique aux espaces intérieurs. © Vincent Callebaut
L’arche bionique de Taiwan : un poumon dans la ville La tour du parc Gateway n’accueille pas d’habitations, ni de bureaux, ni de centres commerciaux. C’est un jardin dans la ville qui émet de l’oxygène, absorbe le gaz carbonique et où l’on se promène devant le paysage urbain. © Vincent Callebaut
L’arche bionique de Taiwan : un exosquelette pour abriter la verdure La structure en exosquelette est conçue pour résister aux séismes, aux vents, voire à des attaques terroristes. Les niveaux horizontaux sont à double pont pour faciliter la maintenance. © Vincent Callebaut
Les galets de Shenzen : un avant-goût de la cité du futur Avec les six tours « Asian cairns » de la ville chinoise de Shenzhen, l’architecte Vincent Callebaut propose un concept « biomimétique » pour les cités surpeuplées du futur. Chacune est un écosystème urbain, avec une production agricole, une autosuffisance en énergie et un recyclage des déchets. Elle abrite des habitations, des bureaux et des lieux de loisirs. © Vincent Callebaut
Les galets de Shenzen : un quartier autarcique Les galets de chaque tour, qui abritent des fermes agricoles, s’organisent en une triple spirale autour d’un espace central qui est aussi une voie de communication entre tous les niveaux. La consommation de produits locaux est favorisée et l’étagement vertical densifie les habitations, ce qui limite l’étalement urbain. En 2030, un milliard de Chinois vivront en ville et il faut anticiper les problèmes d’acheminement des vivres et des déchets, du transport des personnes et de la pollution. © Vincent Callebaut
Coral Reef : un nouveau village pour Haïti Après le désastre du séisme de 2010, Haïti est à reconstruire et le projet Coral Reef a débuté en 2011 pour bâtir un millier de logements préfabriqués en bord de mer, autonomes en énergie. À partir d’un module unique, l’ensemble prend la forme de deux vagues, inspirées des récifs coralliens, ménageant un espace central qui abrite un milieu naturel. © Vincent Callebaut
Coral Reef : des logements modulaires mais aux points de vue multiples Chaque habitation est un module duplex, avec une structure métallique et des parements en bois tropicaux. Disposées en quinconce, elles offrent une multitude de points de vue et des façades végétalisées. © Vincent Callebaut
Coral Reef : un projet évolutif, conçu pour les énergies renouvelables L’ensemble est conçu pour les énergies renouvelables : vent, marées, soleil, différence de température entre les eaux de surface et la profondeur. Le projet est flexible et pourra évoluer au fil des besoins. © Vincent Callebaut
Dragonfly : un projet bionique pour New York Ces deux ailes de libellule forment un ensemble d’habitation, de travail et de production agricole. Conçu pour New York et ses fortes fluctuations de température, ce prototype ménage en son centre un immense volume fermé par un voile de verre et d’acier. Les lieux habités se trouvent sur la circonférence des ailes et l’espace entre les deux constitue une serre où prennent place des cultures variées. La moitié de l’énergie vient du bouclier photovoltaïque sur la proue sud et l’autre de trois éoliennes. © Vincent Callebaut
Physalia : un vaisseau-amiral pour la bataille de l’eau Au forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Istanbul en 2009, un consensus s’est fait autour de l’impérieuse nécessité d’accorder des moyens lourds pour que chaque être humain ait accès à de l’eau potable. Un milliard de personnes en manquent mais bien peu est fait. Ce navire en forme de Physalie (un curieux animal cousin des coraux et des méduses), ce « morceau de terre vivante », selon Vincent Callebaut, est un projet pour promouvoir la bonne gestion de l’eau et des voies navigables. © Vincent Callebaut
Physalia : une vitrine des bonnes pratiques de gestion de l’eau Physalia est destiné à naviguer sur les grands fleuves d’Europe et d’ailleurs. Il serait une vitrine technologique. Autonome et non polluant, cette « agora flottante » accueillerait des chercheurs du monde entier et le public pourrait y découvrir les technologies les plus en pointe pour recycler les eaux domestiques, dessaler l’eau de mer ou dépolluer les sols. © Vincent Callebaut
Lilypad : une ville flottante pour des mers qui montent Prototype d’une cité amphibie, Lilypad pourrait abriter 50.000 personnes, par exemple les habitants de la côte rognée par la montée des eaux ou les réfugiés climatiques ultramarins qui auront dû abandonner leurs îles natales. Elle comporte un lagon central d’eau douce venue de la pluie. Trois marinas et trois montagnes sont dédiées, respectivement, au travail, au commerce et aux loisirs. © Vincent Callebaut
Lilypad : une cité propre et autonome Cette « Ecopolis » est totalement autonome, utilisant toutes les sources d’énergie disponibles autour d’elle : soleil (thermique et photovoltaïque), vent, courants de marée, pression osmotique, biomasse… Elle doit pouvoir produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme. Elle porte des terres agricoles et des bassins d’aquaculture. Elle peut suivre les courants océaniques. © Vincent Callebaut
Lilypad : une peinture dépolluante La structure de l’île flottante est formée d’une double coque en fibres de polyester. Une couche de dioxyde de titane (TiO2) la recouvre. Sous l’effet des rayons ultraviolets, ce matériau peut absorber la pollution atmosphérique par effet photocatalytique. © Vincent Callebaut
Solar Drop : une fleur en mer d’Oman À Abou Dhabi, ce dôme est installé dans la baie et accueille un centre de cure thermale et une piscine. Les sept lieux d’habitations sont situés à l’extérieur, au plus près de l’eau, sur un cercle de 350 m de diamètre. Le dôme est surmonté de deux ellipses portant ce qui, vu de loin, apparaît comme un motif d’inspiration arabe. En fait, une série de seize spirales, sur le sommet, sont faites de cellules photovoltaïques. Autour, seize spirales sont plantées de végétaux qui favorisent la fraîcheur. © Vincent Callebaut
Solar Drop : un dôme photovoltaïque végétalisé Le dôme central est divisé en trois zones, les « pétales ». La première est le lieu d’accueil (le « Majlis ») et son hall de réception. Les deux autres sont le spa, avec la station de cure thermale, et une piscine intérieure (il en existe aussi une à l’extérieur). © Vincent Callebaut
Solar Drop : une piscine-lagon L’une des pétales du dôme abrite une piscine avec vue sur la mer d’Oman et s’entoure de plantes vertes. © Vincent Callebaut
King’s forest : des chalets-feuilles au Maroc Ces trois chalets sont des résidences de luxe, près de Fès, au Maroc, dans la forêt de Louajriyine. Bâtis sur une pente, ils offrent une vision panoramique de presque 360° sur les montagnes de l’Atlas, depuis un balcon entourant tous les espaces de vie. Ils prennent la forme d’une feuille, d’ailleurs la structure de la charpente en bois imite les nervures. © Vincent Callebaut
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